Une histoire


Laissez-moi vous raconter une histoire... une histoire taboue, une histoire dramatique, et malheureusement une histoire vraie

Imaginez une petite fille de 3 ans qui, comme beaucoup d'enfants, assiste à une représentation de Casse-Noisette. C'est le coup de foudre, et le début de l'obsession. Elle dévore tout ce qui se rapporte au ballet. Elle ne sait même pas encore ce que ça implique, mais elle est déjà prête à tout pour danser sur scène avec un tutu.


Passons rapidement les années d'entraînement acharné, qui ne viendront pas à bout des limitations génétiques et physiques de cette petite fille. Elle n'a pas encore conscience que ses jambes sont trop courtes, que les muscles de ses cuisses et ses fesses ont tendance à grossir en se développant, que les os de ses hanches ne lui permettent pas une ouverture complète. Au début, ça n'a pas d'importance. Elle danse par pur bonheur. Elle ne suit pas un entraînement traditionnel, qui lui aurait inculqué la base. À cause de cela, elle aura toujours une façon particulière et un peu différente des autres de bouger. Elle ne grandit pas dans un endroit où les cours de danse sont accessibles. Elle s'entraîne surtout seule, tous les jours. Elle a déjà une discipline de travail irréprochable. Elle sait que c'est le mieux qu'elle puisse faire pour réaliser son rêve.

Gourmande d'informations sur le ballet, elle apprend l'histoire de la danse, et sa place décisive dans la culture slave. Éventuellement, elle a accès à Internet, et se nourrit presque exclusivement de documentaires sur le ballet à l'époque soviétique. De là, se développe une passion parallèle, l'Europe de l'Est. Son rêve se précise: danser en Europe de l'Est.



Son corps n'est pas fait pour la danse. La répétition des mouvements, non naturels finissent par causer des blessures, d'abord aux genoux, puis aux périostes. Les futures danseurs sont habituellement sélectionnés selon leur potentiel physique, qui doit pouvoir supporter un entraînement excessivement difficile. Cette future danseuse n'est pas passée par ce chemin. Personne n'a pu lui dire au départ que son corps lui rendrait la tâche encore plus difficile. Elle a simplement travaillé aussi fort qu'elle a pu, sans réellement se douter de ses limitations, et en acceptant ses faiblesses et blessures comme les aléas de la danse. Ses genoux la feront toujours souffrir, mais ce n'est pas important comparé au bonheur de danser.

Une première partie de son rêve se réalise, lorsqu'elle part danser un été en Pologne, puis un autre en Croatie. Et après plusieurs auditions, en Slovaquie, Pologne et Roumanie, elle décroche un contrat dans une compagnie en Roumanie. Elle devient danseuse professionnelle et a la chance de participer à quelques ballets. Et le rêve devient un cauchemar administratif communiste, qui la pousse à se réfugier en Bulgarie, où elle espère trouver une compagnie qui correspondra mieux à ses attentes et aspirations de danse.

Imaginez le contexte. La danseuse sait que son temps en Bulgarie est limité, pour des raisons physiques (de nouvelles blessures apparaissent) et financières (ce n'est pas rentable de payer pour des visas et des permis années après années). Elle veut simplement réaliser pleinement son rêve de danse.



Imaginez maintenant une vieille femme bulgare, qui a étudié le ballet à l'Académie Vaganova, St-Pétersbourg, Russie, la meilleure école au monde. Elle a fait sa carrière comme danseuse professionnelle à Sofia, Bulgarie, avant de devenir professeure à Sofia, puis directrice artistique de l'Opéra de Sofia, celui de Ruse, pour finalement atterrir à l'Opéra de Stara Zagora. Imaginez qu'elle a dansé à l'époque communiste, qu'elle s'est fait crier dessus sans cesse, qu'elle se devait d'atteindre la perfection, qu'elle a eu une vie très difficile. Imaginons seulement, par souci d'humaniser l'histoire, et de donner des antécédents plus fournis aux personnages.

Nous arrivons au dénouement. La danseuse veut danser plus que tout au monde. La directrice artistique lui a fait miroiter la possibilité de rôles, à condition qu'elle perde du poids et s'améliore. Elle s'entraîne sans cesse. Elle apprend toutes les chorégraphies des spectacles à venir. Elle restreint dangereusement sa nourriture. Elle se blesse encore plus. Mais les désagréments n'ont pas d'importance. Elle veut danser.



Et pourtant rien ne fonctionne, la situation se détériore. Elle se fait systématiquement sortir de tous les spectacles. Elle perd tous ses rôles chaque fois qu'elle réussit à en obtenir un nouveau. Les rares fois où elle fait partie d'un ballet, c'est parce qu'un chorégraphe invité l'a choisie pour danser. Mais dès que la directrice artistique est impliquée, c'est sans appel, la danseuse est écartée.

Nous arrivons à la montée dramatique finale. Après des semaines de travail acharné, il y a confrontation entre la danseuse et la directrice artistique. La discussion est cruelle, le verdict dévastateur. La directrice juge que la danseuse n'a pas le bon physique pour danser, que sa façon de bouger est trop différente des autres, qu'elle n'a pas sa place dans la compagnie. Elle ne lui permettra jamais de monter sur scène dans un de ses ballets.

La scène finale, la danseuse éplorée court se cacher dans un des recoins de l'opéra pour pleurer, complètement dévastée.



Dans une scène en bonus, la danseuse répète un ballet quelques jours plus tard avec un chorégraphe extérieur, qui lui a demandé de participer à l'une de ses créations. La directrice arrive, voit ce qui se passe, et déclare au chorégraphe que s'il donne un rôle à la danseuse, elle ruinera sa carrière.

Le rideau tombe sur des larmes de déception, de frustration, d'incompréhension, où la danseuse, et quelques autres victimes, s'agrippent les uns aux autres en tentant vainement de se réconforter.

Sur un fond noir, il est écrit que son contrat, qui prenait fin aux premiers jours de mars, ne sera pas renouvelé.



Sans grande surprise, cette danseuse, c'est moi. Et la raison pourquoi je raconte cette histoire quelque temps après la fin est que j'avais d'abord besoin de faire la paix avec. D'accepter le fait que mon projet ne s'est pas du tout déroulé comme prévu, et que je ne danserai pas ici dans les ballets dont je rêvais. De me débarrasser du sentiment de honte, de déception et d'échec qui me terrassait, pour être capable de clore l'histoire de la façon qui me convenait, de déceler les bons moments, et d'appréhender la suite.

Comment expliquer ce qui est arrivé? D'abord, je n'ai effectivement pas le corps de la ballerine idéale, et comme je n'ai pas fréquenté une école de formation professionnelle, j'ai disons une façon unique de bouger. De plus, je ne suis pas particulièrement talentueuse. J'ai quelques points forts, heureusement, mais rien d'extraordinaire. Si je me suis rendue aussi loin dans la danse, c'est beaucoup plus par persévérance, par obsession par moment, que par talent. En m'entrainant, et surtout en trouvant des façons d'aller en Europe.

Le problème dans ce milieu, et j'en parle un peu dans l'article où je compare les compagnies au communisme, est que les danseurs sont totalement à la merci des gens plus hauts dans la hiérarchie. C'est le chorégraphe qui choisit qui danse dans ses ballets, et pour ça, j'ai eu la chance que 2 chorégraphes invités me donnent l'opportunité de travailler avec eux, pour Nestinarka, et pour la création néo-classique The Hours. Ces gens m'ont appréciée comme danseuse, et je convenais à ce qu'ils voulaient faire. 



Malheureusement, trop souvent, la directrice artistique a les pleins pouvoirs. Et comme je ne lui plaisais pas, elle m'enlevait de tous les ballets qu'elle dirigeaient. Parfois après m'avoir vue dans une répétition, puis de plus en plus souvent sans même m'avoir vue. Vers la fin, elle m'envoyait en tournée dans d'autres villes participer à des opéras, pour s'assurer qu'il n'y ait aucune possibilité que je danse dans les ballets ici. C'est évidemment très triste, parce que j'ai beau m'entrainer le plus possible, et perdre du poids autant que j'ai pu, au final, si elle ne m'aime pas et décide que je ne danse pas, il n'y a rien à faire. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Même si je restais, je n'aurais aucun moyen de m'épanouir dans un endroit où la personne qui décide ne veut rien savoir de moi. C'est extrêmement dommage, parce que ça aurait pu être quelqu'un d'autre, qui m'apprécie, et l'histoire aurait pu être très différente.

Au final, je suis maintenant contente de partir, parce que c'était devenu invivable. Je n'éprouvais plus aucun plaisir à danser, que de l'anxiété. Je ne veux pas être dans un endroit où mon corps est un obstacle. Mon corps est incroyable. Malgré tout ce que je lui ai fait subir, il ressent encore l'envie de danser, la même que pendant les 20 dernières années. Il est loin d'être parfait, mais il ne se réduit pas à l'opinion d'une seule personne. Je ne veux plus me sentir mal de mon apparence, parce que quelqu'un a décidé que je ne ressemblais pas à son idéal. La danse est subjective, on aime ou pas. Je sais que j'ai beaucoup à offrir dans la danse, avec des gens qui sauront apprécier comment je suis, et ici, ce n'était juste pas le bon endroit pour moi.



Je suis malgré tout très contente de l'expérience unique que j'ai vécue. Les spectateurs voient sur scène les danseuses toutes belles dans leur costume, il ne voit pas les drames derrière, et ils ne verront jamais les danseuses qui ne peuvent pas monter sur scène pour diverses raisons, mais qui ont travaillé, sué et saigné autant. Cette histoire, c'est pour celles-là. C'est mon histoire de danseuse, c'est la façon dont mon rêve de danse européen s'est réalisé. Je n'aurai pas eu autant de temps de scène que je le voulais, mais j'aurai eu les douleurs, les espoirs et la vie de compagnie à côté. Je me suis rendue jusqu'en Europe de l'Est pour danser, très peu se sont rendus aussi loin. Je me souviendrai toujours de l'adrénaline de monter sur scène, en sachant tous les efforts que j'y avais mis. J'ai réalisé mon rêve, j'en ai des souvenirs incroyables, et au fond, c'est tout ce qui compte.

Beaucoup d'enfants commencent la danse, puis arrêtent relativement rapidement. L'envie de bouger est très naturelle chez l'humain. On a découvert des peintures rupestres dans des cavernes représentant des danses, ça ne date pas d'hier!! Je pense par contre que la rigueur de la danse classique en décourage beaucoup. Si l'envie de danser vient tout naturellement, pourquoi la contraindre, l'entourer de règles, la plonger dans la douleur? Seules quelques rares personnes trouveront du bonheur parmi autant de contraintes ayant pour seul but la quête de la perfection du mouvement.

Le milieu du ballet est très très difficile, parce qu'avec la façon dont nos sociétés se sont développées, il est intimement lié à la politique, à l'économie. Ce n'est malheureusement pas un art qui existe par et pour lui seul. Ça prend des investissements, des sponsors, des subventions, etc. pour qu'une compagnie soit viable. C'est également un milieu très compétitif, puisqu'il y a très peu de places, et beaucoup d'aspirants. La pression dont souffrent les danseurs est énorme. Et la carrière est courte. Et c'est très souvent dans une atmosphère malsaine, entre autres à cause des pouvoirs de la hiérarchie, relativement unique au milieu artistique.

Pourquoi alors les danseurs veulent-ils malgré tout danser, pourquoi sont-ils prêts à endurer tout ça? Je parlerai pour moi uniquement, mais je suis persuadée que mes sentiments sont partagés par beaucoup. Cette envie naturelle de danser, qui se manifeste à l'enfance, est non seulement demeurée intacte chez moi, mais elle s'est intensifiée. Danser est mon refuge, ma façon de m'exprimer, ma façon de me réaliser, ma façon d'être moi, simplement. Je ne peux pas imaginer ma vie sans la danse, parce que ça fait partie de moi, quasiment comme un organe. Et même si j'ai beaucoup souffert en choisissant toujours de continuer à danser, la danse en tant que tel ne m'a apporté qu'un pur bonheur. C'est comme une drogue, et je le voulais tellement, que j'ai accepté tout ce qui venait avec.

J'aimais la danse avant de venir ici, j'ai aimé la danse à travers les épreuves, et je continuerai à aimer la danse après. Même quand mes jambes ne pourront plus danser, je continuerai à vivre à travers la danse, en enseignant peut-être, en assistant à des ballets, en retournant à mes vieilles habitudes de regarder des documentaires en noir et blanc sur le ballet dans l'Union Soviétique.

Bien sûr, il y a autre choses dans ma vie, mon identité ne se résume pas qu'à la danse, et heureusement! Mais c'est une énorme partie de moi, et c'est l'une des caractéristiques des danseurs, le dévouement, nécessaire pour performer, mais qui se réalise de notre plein gré, par amour pour ce que l'on fait.

Au début, j'étais terriblement déçue, et je ne voyais que la ligne d'arrivée, complètement à côté de ce dont je rêvais. J'avais l'impression d'avoir trompé la petite fille qui se voyait en tutu sur scène. Et puis j'ai regardé le chemin parcouru, et j'ai décidé que c'est ça qui en a valu la peine. D'abord, juste le fait de m'être rendue en Europe est incroyable en soi, surtout considérant tous les obstacles que j'ai dû surmonter! En-dehors de mes problèmes physiques, j'ai dû entendre tellement de nons, et choisir chaque fois de continuer pour finalement obtenir des ouis! Toutes les personnes qui m'ont dit que je ne réussirais jamais m'ont donné une raison de plus de persévérer. Alors je suis très fière, non seulement de n'avoir jamais laissé personne me décourager, mais d'avoir réussi, à force de travail acharné et d'obstination, à me rendre le plus loin que je pouvais. En chemin, j'ai vécu plein d'aventures. J'ai dansé à plein d'endroits en Europe, avec des gens extraordinaires!

J'ai eu l'expérience de la vie en compagnie. Ça a été très enrichissant, inspirant, et formateur. Je suis juste... tellement heureuse de m'être rendue jusque là. Je ne regrette absolument rien.

Cela dit, après avoir vécu tout ça, j'en suis rendue à un point où je trouve que ma place est dans un milieu où la danse n'est que du plaisir, et n'est pas mêlée à des politiques, et où tout le monde, peu importe son corps peut danser. La danse devrait permettre de s'épanouir, de se sentir bien dans sa peau, d'apporter de la joie, aux danseurs, comme au spectateur. La danse est un moyen de communication, de rassemblement, d'union. C'est recevoir des enseignements vieux de plusieurs générations, et donner, transmettre, à ses collègues, aux gens qui prennent le temps de regarder et de se laisser toucher. Par les danses folkloriques, des histoires et traditions ont parcouru des siècles, par des bals, des histoires d'amour sont nées, par des spectacles, des gens échappent à leurs soucis quotidiens pour être transportés dans un monde magique. C'est ce que la danse représente pour moi, et ce sera toujours l'endroit où je pourrai me réfugier. Peu importe ce qui arrive dans le monde, dans ma vie, il y aura toujours une barre, des pliés, les mêmes que je faisais petite fille, les mêmes qu'aujourd'hui, les mêmes que je ferai en pensée quand je serai beaucoup trop vieille pour les faire en vrai



Mon mot final, très cliché sera de trouver votre monde magique à vous, ce qui vous rend heureux, de ne pas vous soucier de ce que les gens vous diront. D'apporter du positif dans un monde trop négatif. D'être fidèle à vous-même. D'aller au bal, de danser jusqu'au 12 coups de minuit, de sortir la tête haute, fier de ce que vous aurez réussi à accomplir, et avec vos deux souliers. Ça prend deux pointes, pour bien danser ;)







Stage en Pologne
Audition en Roumanie
Coppélia en Roumanie
Stage en Croatie
Audition en Pologne
Audition en Slovaquie

Commentaires

  1. Ajouts plus techniques, je voudrais spécifier que j'ai abordé certaines sujets ici qui méritent beaucoup plus de profondeur, comme la vie en compagnie, la relation avec le corps et les troubles alimentaires. J'ai donc prévu des articles à part entière pour ces sujets, mais dites-moi si vous voulez plus de détails sur autre chose!

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  2. Quelle belle histoire! Je suis très fière de toi ma petite fille d'amour!
    Ta maman
    xxx

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  3. Wow tu es extraordinaire. Félicitations pour ton merveilleux parcours. Un jour tu seras vraiment apprécié pour la petite fille qui est devenue une grande. Je pense très fort à toi.
    Sylvie Richard
    Xxx��

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    1. Merci! En plus je dirais que travailler chez Tecnic a été décisif pour me débarrasser de ma timidité, ce qui m’a énormément aidé ici!

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  4. Je suis très fier que la danseuse de cette histoire soit ma fille. Nous avons en la chance qu'elle nous emmène en Europe de l'est avec elle...on y a découvert le monde de ses rêves de petite fille. Ton récit est en tout fidèle à toi, à ce que tu es devenue grâce à ta passion pour la danse. Tu as été plus forte que tous les obstacles dressés devant tes rêves. Tu n'as jamais laissé tomber ... tu n'auras aucun regrets. Il est évident que les obstacles surmontés ont fait de la petite danseuse une adulte clairvoyante et pleine de ressources.

    Bravo et merci de nous avoir raconté ainsi ta passion et ton histoire.

    Passe de bons moments dans les prochains jours...on se voit bientôt.

    Je suis fier de toi.
    PAPA XXXX

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    1. Merci 😍
      J’ai pas encore toutes les ressources nécessaires par contre, heureusement que vous êtes là! 😂

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  5. Quelle belle histoire, ton histoire. Je vois de la déception mais aucun regret de ton parcours. Quoi te souhaiter que la réalisation de tes rêves et tes ambitions. Bonne continuité ma belle Morgane.

    Danielle xxx

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    1. Merci 😙 on se revoit bientôt dans les bancs de neige! ☃️

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  6. Chère Morgane,
    Toutes les petites filles devraient commencer à faire du ballet avec toi. Ton amour et ta passion pour la danse et la diversité des corps sont tellement précieux dans ce monde qui peut être si difficile.
    Merci d'avoir été ce modèle dans la vie de Pénélope à ses débuts.
    Linda xxx

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    1. Wow ça me fait tellement plaisir de lire ça! J'espère que Pénélope va bien! Ça a été une de mes élèves marquantes! Avoir la chance de pouvoir transmettre ma passion à des enfants est le plus beau côté de la danse!

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  7. Je suis vraiment touchée par tous vos commentaires! C’était un peu stressant pour moi de me mettre à nue comme ça, mais je trouvais que c’était important de le faire, parce que c’est un milieu encore trop peu connu. Merci pour vos retours!

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  8. J’ai toujours admiré ta force de caractère et ta volonté à toutes épreuves. Encore aujourd’hui de nous faire part de tes états d’âme et un vécu pas toujours facile et pouvoir réussir à voir le positif prouve jusqu’à point tu es GRANDE tu peux vraiment être fière de toi.

    XXX

    Bonne vacances en amoureux 🥰

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    1. Merci 😘
      Par après, on apprécie ce que les épreuves nous ont apporté, mais sur le coup... heureusement que j’ai autant de soutien!

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  9. MeVlà !
    J'eusse été le premier n'eusse été de mon boss qui décidâte que nous dûmes balayâte le méchant ''' 1 ''' cm de neige de la nuit antécédente...que personne ne se donne la peine de pelleter...sauf moi bien sûr !

    Chère MB7, quelle tristesse de voir ainsi se terminer ton passage dans les opéras est-européens mais quelle joie de lire que tu te donnes le droit de dire: Mission accomplie !!!
    Réaliser un rêve n'est pas donné à tout le monde et tu pourras dire que tu es allé au bout du tien, considérant la jambette de cette chère (😠) Mémé Goulag qui s'est retrouvée malencontreusement, tel un mur de Berlin, sur ton chemin. Check Point Charlie, terminé, tout le monde descend .

    Tu expliques bien les difficultés et les limites de ton corps versus les standards archaïques d'une discipline qui semble figé dans le temps mais te demandes-tu parfois jusqu'où tu aurais pu te rendre avec le soutien d'une directrice\teur un peu moins antique ou plus avant-gardiste? N'y a-t-il pas des troupes de danse plus modernes qui pourraient profiter de ton grand talent, dans des prestations du genre de la vidéo que tu as filmée avec ta troupe il y a quelques semaines? Just asking...
    Bonne fin de séjour dans les Europes, profite bien de Berlin...enfin!!!
    Et bon retour dans le Plusss Beau Grand Pays du Monde, surtout entre mai et octobre, hein Claude ??!

    Davidix 😉

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    1. Davidix! Je t’attendais, toi et ton passé simple!
      Ta métaphore communiste est tout simplement parfaite, et Mémé Goulag ne pourrait pas être une meilleure description. 🤣🤣🤣


      Plus sérieusement, c’est sûr que je me dis que ça aurait pu prendre beaucoup d’autres directions si ça avait été quelqu’un d’autre, ou si c’était arrivé quelques années plus tard... parce que le monde de la danse est très tranquillement en train de changer (par rapport aux conventions archaïques, justement) mais ça a commencé aux États-Unis, donc ça va prendre du temps avant que ça atteigne les pays soviétiques...

      Et pour la suite, j’aimerais effectivement me diriger vers des projets du genre que j’ai filmé!

      Mais je suis juste triste de me retrouver bientôt les 2 pieds dans la neige 😭

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  10. Quelle belle histoire et surtout toute une leçon de persévérance. Tu sais la danse ne te quittera jamais, il y a plein d'autres façons de poursuivre ton rêve, il va tout simplement se transformer un peu. Mets tout cela dans ta boîte à souvenirs tu vas voir, même si c'est un peu cliché, que cela t'arrive ainsi pour le mieux et j'en suis persuadé tu verras ! Tu as quand même eu la chance de vivre une expérience que bien peu de petites filles rêvant comme toi n'auront jamais la chance de vivre...le meilleur reste à venir XXX

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    1. Merci! Je suis extrêmement chanceuse d’être allée en Europe 🤩
      Et j’ai vécu beaucoup de clichés 😂 alors aussi bien que le dernier en soit un positif!

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  11. En passant, pour moi être différent c'est un plus et non un moins c'est ce qui fait de nous des personnes uniques...reste comme tu es !

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    1. Ça serait tellement bien si tout le monde pouvait penser comme ça ... 😊

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