Hiver roumain

Après un long silence qui a duré une saison... voici une description de ladite saison pour reprendre le fil. Je raconterai ensuite plein d'autres histoires par thèmes, dont la raison de mon long silence que vous pardonnerez j'en suis certaine quand vous saurez l'ampleur de cette raison.

Commençons par parler de la météo... il ne fait pas aussi froid qu'à Québec, et il n'y a pas autant de neige, mais j'espérais me sauver d'un hiver blanc et ce n'est pas le cas. Par contre, j'ai un hiver zébré... de jour en jour presque, la température joue au yoyo autour de 0, ce qui fait qu'une journée peut ressembler à ça:

Et le lendemain à ça:

On dirait que c'est le printemps les journées où il fait soleil et que la neige fond. Mais ensuite, il y a une nouvelle chute de neige, les trottoirs et les rues ne sont pas déneigés, le sol est glacé et il fait froid:

C'est pas mal dur de marcher dans ces conditions.

Mais, comparé à votre hiver, je ne m'en sors pas si mal ;)

Maintenant, à l'opéra... en janvier, nous avons accueilli la compagnie Oleg Danovski, de Constanta (une ville sur le bord de la mer), qui s'avère être l'ancienne compagnie de ma professeure de danse à Québec! J'ai eu la chance de rencontrer un de ses anciens collègues, et chorégraphe du ballet qu'ils ont présenté, L'Heure d'Or de Paris. Sur... de la musique francophone! Debussy, Edith Piaf...

En février, une chorégraphe bosniaque est venu monter un ballet pour enfants, Degetica, littéralement, Le petit doigt. Eh oui, le petit poucet roumain! Dans ce ballet j'ai fait une petite fille, un scarabée et une fleur.

Maintenant, nous en sommes rendus à la préparation des prochains spectacles en mars.

Côté culturel maintenant... Le 24 janvier était le 149e anniversaire de l'union de provinces roumaines, la Wallachie et la Moldavie (étape essentielle à la formation de la Roumanie d'aujourd'hui). C'était un jour férié, et je l'ai célébré en compagnie de Kalina (Bulgarie) et Matei, qui nous a fait un tour guidé des principaux sites historiques de la ville. Nous avons passé beaucoup de temps au musée de la première école en langue roumaine (où, par un hasard assez incroyable, le guide parlait roumain, français et bulgare). Y sont présentés une salle de classe, des instrument d'imprimerie de livres et une collection de livres publiés à l'époque médiévale, en vieux roumain et en vieux slavon.

Le guide a feuilleté un livre de classe de la fin des années 1800, et il y avait une section sur le Canada, alors un tout nouveau pays!

L'église à côté de l'école

À l'intérieur de l'école, banc d'origine (XIe siècle)

Un arrêt au restaurant pour un plat roumain, des sarmale:

Et pour finir la journée, une randonnée jusqu'au sommet d'une tour de garde pour avoir une vue sur la ville:

Quelques jours plus tard (et une fonte de neige plus tard), Kalina et moi sommes montées à la citadelle, qui donne un autre point de vue:

Puis, quelques semaines et chutes de neige plus tard, une petite visite à la strada Sforii:

Pour la St-Valentin, une rose et un paquet de surprises québécoises dont mes céréales bien-aimées qui me manquent tant:

Maintenant, l'hiver tire définitivement à sa fin avec l'arrivé du mois de mars, célébré par le Mărțișor au 1er mars. (plus d'infos). Roumains et Bulgares s'offrent des petites amulettes rouges et blanches en cette occasion!

Ma collection roumaine:

Et mon cadeau de Kalina, que ses parents lui ont envoyé de Bulgarie!

Voilà pour ce survol de l'hiver dans les Balkans!